Hello tout le monde,

« – Ils ont quel âge ?

– 1 mois et 15 mois

– Ouhlala ils sont rapprochés (avec un petit sourire en coin et les yeux qui s’écarquillent)« 

Voilà le genre de phrases auxquelles je suis confrontée quand je sors avec mes princes. J’entends très souvent des remarques qui peuvent effrayer. Je crois que les enfants sont, quoi qu’il arrive, matière à discussion. Que l’on ait plus de 2 enfants, des enfants très espacés en terme d’âge, des jumeaux, des enfants rapprochés… Tout le monde trouve son mot à dire. De mon côté je n’ai jamais prêté attention à ce genre de remarques, mais il est vrai qu’elles peuvent engendrer des questionnements.

Dans cet article je vais vous parler de ma vision des choses. Je vais vous donner mes astuces d’un point de vue « organisation », et je vais surtout dédramatiser. OUI, nous avons des enfants rapprochés, OUI c’est parfois fatiguant et ça demande une organisation, mais NON ça n’est ni insurmontable, ni un calvaire au quotidien, bien au contraire.

Je tiens tout d’abord à dire que c’est un sujet sur lequel il faut prêter attention à ce que l’on dit. On ne sait pas de quoi la vie des gens est faite. Je vais prendre mon exemple, nous avons eu recourt à la PMA pour avoir Clément. Baptiste est arrivé 5 mois après la naissance de Clément et nous étions hyper heureux de ne pas avoir à repasser par ces étapes, même si nous ne souhaitions pas forcément avoir des enfants rapprochés. Alors quand les gens me font des remarques semblant dire « et ben dis donc ils n’ont pas traîné », je leur raconte notre histoire et leur regard change. Ces personnes ne disent pas cela méchamment, c’est tout à fait humain de penser cela. Néanmoins, à partir du moment où ça peut faire peur, il faut faire attention.

Mon organisation

Je ne parlerai pas d’aspects négatifs car il est absolument inconcevable pour moi d’assimiler la venue des mes enfants à du négatif. Je parlerai donc plutôt d’aspect organisationnel et ce à quoi il faut penser au quotidien pour que ça se passe bien.

En amont, il faut tout prévoir en double, car oui, nous avons deux bébés. Il faut donc prévoir deux lits bébés, une poussette double ou deux poussettes, deux chaises hautes…

 

Pour ce qui est du quotidien, je n’ai rien inventé mais je vous donne quelques astuces qui m’aident beaucoup.

 

  • J’anticipe. J’essaye de ne rien laisser au hasard. Le peu de fois où ça m’est arrivé, ça a été la cata. C’est comme avec un seul enfant mais en double. Double possibilité d’enfant tâché, double possibilité d’enfant fatigué, double possibilité d’enfant malade,…

 

  • Je ne procrastine pas. J’essaye de ne jamais reporter au lendemain ce que j’ai à faire. Il y a des jours où je vais avoir le temps et des jours non. Du coup, dès que j’ai un moment je saute sur l’occasion.

 

  • Je prépare. Ma journée est préparée à l’avance dans ma tête. Leurs affaires sont prêtes mais je prévois aussi vers quelle heure je vais faire à manger, à quelle heure nous irons nous balader… Je ne me mets pas de pression, loin de là. Mais je connais mes enfants et je sais que si l’heure du repas ou des siestes est passée, ça peut être très difficile pour eux et pour mes oreilles.

eQu’est ce qui a changé ?

Les dire des gens VS notre réalité

  • « Vous verrez, là c’est difficile mais à partir de leurs 3 ans ce sera le bonheur ». Cette phrase m’a toujours fait rire. Je comprends le sens que les gens donnent à cette réflexion mais en réalité je ne conçois pas d’attendre leur 3 ans pour me dire « c’est le bonheur ». Certainement qu’il y a des choses plus « simples ». Ils sont propres, ils s’expriment donc ont moins de frustration à ce niveau… En réalité c’est le bonheur dès le départ. Il faut juste savoir capter ces moments et poser un regard dessus pour les graver. Le bonheur est quotidien avec mes princes. Je mentirai de dire que c’est facile tous les jours. Je suis parfois fatiguée, j’en ai assez… Mais finalement, comme toutes les mamans, enfants rapprochés ou pas. Les moments de complicité et de bonheur sont bel et bien là dès le début.

 

  • « Au moins après vous serez sortis des couches ». Alors non, car nous en voulons d’autres et puis n’est-ce pas agréable de faire des gouzis-gouzis sur la table à langer, de jouer au coucou-caché, de s’occuper de leur petite peau et de les voir se balader en couche ? Encore une fois, profitez de ces moments qui passent vite et dont vous serez nostalgiques…

 

  • « Courage, plus que 18 ans et après vous pourrez sortir et voyager de nouveau ». Je peux vous dire que nous n’avons pas attendu pour sortir avec nos amis ou voyager. C’est d’ailleurs assez merveilleux de voir leurs yeux s’illuminer à la moindre découverte. Lorsque nous voulons voir nos amis, soit ils viennent chez nous, ce qui est plus simple à gérer, soit nous nous déplaçons et dans ce cas nous anticipons ! Voyagez et sortez avec eux, ils adorent ça. Ces expériences leur ouvriront l’esprit d’autant plus.

 

  • « Ouhlala, ça doit être sport ! ». Effectivement j’ai beaucoup moins de temps pour moi. Je dois penser à mille et une chose, je n’ai jamais l’esprit sur off. Avant je pensais être hyper-active et avoir pleins de choses en tête mais finalement ça n’était rien… Je tente de garder des moments pour moi, où je ne pense qu’à moi. Je les prévois, je les apprécie et lorsque je reviens, je profite pleinement des moments avec mes princes. Il faut prendre soin de soi pour rester bienveillant et patient avec ses bébés. Et puis finalement, le temps pour soi évolue aussi quand on a des enfants… Être avec eux n’est-ce pas aussi en quelque sorte prendre du temps pour soi ? Personnellement ça me fait du bien d’être avec eux. Même si être seule fait aussi partie de mon équilibre. Il faut trouver son juste milieu.

 

Finalement qu’est-ce qui a changé ?

Je ne culpabilise plus. Bizarrement depuis que j’ai des enfants rapprochés j’ai appris à ne plus culpabiliser. Avant je me sentais mal d’en laisser pleurer un pendant que je m’occupais du second. Et puis finalement j’ai compris que je faisais de mon mieux et que je n’avais que deux bras. J’ai expliqué à mes bébés qu’ils allaient devoir attendre. Ça a prit du temps mais maintenant tout le monde est beaucoup mieux. Je ne culpabilise plus et mes princes ont appris à attendre.

Les journées sont rythmées. Je jongle beaucoup entre toutes mes « vies » (maman, femme, entrepreneure…) et je vois encore moins le temps passé qu’avant… Mais finalement j’adore voir que je suis capable de gérer tout ça. Même si encore une fois, il y a des baisses de moral. Dans ce cas il faut savoir les accepter, faire pause, pour mieux repartir.

Quand on sort c’est doublement le déménagement. Ça l’était déjà avec un alors je vous laisse imaginer avec deux bébés 🙂

Je pense pour 3 (voire 4). C’est la chose la plus épuisante à mon sens. Je vous laisse aller voir mon article sur la charge mentale si le sujet vous intéresse. Je suis souvent usée d’entendre « maman ! maman ! mmmmmmmaaaaaammmmaaaaaaaannnnnnn !!!! » quand je n’ai pas répondu dans les 3 secondes… Je n’ai pas de problème à dire quand je n’en peux plus et bien souvent ça se calme un temps… Juste ce qu’il faut pour me requinquer.

 

Avoir des enfants rapprochés c’est… (Selon Juju et moi)

  • Avoir des enfants rapprochés c’est être certain d’assister à des mignonneries tous les jours. On ne compte plus le nombre de câlins, de bisous, de regards complices…

 

  • Avoir des enfants rapprochés c’est avoir des enfants qui ont les mêmes centres d’intérêt au même moment. Les sorties en famille plaisent à tout le monde et pas seulement au grand ou au petit.

 

  • Avoir des enfants rapprochés c’est être « au bout de sa vie » quand ils ne font pas leur sieste en même temps ou qu’ils se reveillent en alterné la nuit. Je ne vous cache pas qu’il y a des moments de fatigue intense. Mais n’oubliez pas que tout a une fin (et dans ce cas précis heureusement :-))

 

  • Avoir des enfants rapprochés c’est multiplier très vite la dose d’amour que vous avez avec votre premier bébé. On ne se lasse pas de voir leur complicité et tout cet amour qui nait sous nos yeux.

 

  • Avoir des enfants rapprochés c’est prier pour que celui qui pleure n’entraîne pas le deuxième.

 

  • Avoir des enfants rapprochés c’est avant tout avoir des enfants et ça c’est magique !

Selon moi, le maître-mot est L’AN-CI-PA-TION. Si vous anticipez et que vous organisez vos journées, elles se dérouleront du mieux possible. Vous l’aurez compris, il y a des moments plus fatiguants que d’autres mais je pense que c’est toujours le cas avec des enfants, rapprochés ou non. Ne vous laissez pas effrayer par ce que disent les gens car, que vos enfants soient rapprochés ou non, que vous ayez 3 enfants ou plus, ou même que vos enfants aient 7 ans d’écart, les gens trouveront toujours quelque chose à dire. Faites vous confiance, n’oubliez pas que tous les moments difficiles ont une fin et profiter du moindre instant de bonheur car lui aussi à une fin…

Si c’était à refaire Juju et moi ferions exactement la même chose. Nous adorons passer les journées avec nos petits bébés de 14 mois d’écart, c’est une dose d’amour et de bonheur quotidien.

J’espère que cet article aura su vous rassurer et répondre à vos questions. Si vous en avez d’autres n’hésitez pas à les poser en commentaires. 

Et vous, combien avez vous d’enfants ? Quelle est leur différence d’âge ? Des astuces à donner aux mamans et futures mamans ?

Je vous fais de gros bisous et vous dis à très vite,

Emeline

 

 

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