Coucou tout le monde,

J’imagine que beaucoup de mamans se sont posées cette question… Enfin je l’espère car moi oui 😀

Dans un monde où nous montrons le bon côté de nos vies (et c’est tant mieux car ce serait un peu déprimant sinon), nous avons l’impression que tout va mieux chez les autres, qu’il n’y a que nous qui avons des angoisses, des peurs, qui pleurons, qui craquons, qui nous énervons… Alors j’ai décidé aujourd’hui de vous parler un peu de ce qui se passe de mon côté et de vous ouvrir les portes de mon petit coeur et de ma petite tête qui, parfois, fatiguent aussi…

 

Depuis que Clément est né, nous sommes bien sûr les plus heureux et chaque seconde passée avec lui est un véritable bonheur. Je suis la maman la plus comblée, mon petit coeur est adorable, très facile à vivre, je peux l’emmener partout sans trop de souci et j’adore passer du temps avec lui. J’ai d’ailleurs la chance d’être au quotidien à ses côtés et ça n’a pas de prix.

Cependant, depuis sa naissance, il y en a eu des nuits où j’ai pleuré. Pleuré car il ne voulait pas dormir, pleuré car MOI je n’arrivais pas à me rendormir ou à faire la sieste et j’angoissais à l’idée qu’il se réveille et que je ne me sois pas reposée, pleuré car je ne comprenais pas ce qu’il voulait… « Mais tu es propre, tu as mangé, tu as dormi… ? Que se passe t’il ? » Pleuré car une fois couché il se réveille au bout de 5min, je le câline, je le recouche et c’est reparti 5min après et ça pendant une heure… Je crois en réalité que personne ne peut savoir ce qu’à notre enfant lorsqu’il pleure sans raison apparente pour nous (car lui en a une), il faut juste être là pour son bébé et le rassurer. Je vous dis ça maintenant mais il est clair que sur le moment je ne suis pas si zen 🙂 et je m’en veux de ne pas réussir à le calmer.

Il n’y a pas que ça, ces moments où j’ai oublié de prendre son biberon dans le sac à langer et qu’on se retrouve en difficulté… Là encore notre confiance en prend un coup… « Tu vois je te dis que je suis une mauvaise mère, je ne suis même pas foutue de prendre son biberon… » Bref vous voyez le genre j’en suis sûre… Je vous parle de biberon mais il m’est arrivé d’oublier son lait, de me rendre compte au dernier moment que je n’avais plus de purée pour lui… On se sent tellement nulle dans ces cas là…

Avec le recul j’arrive à me dire qu’il n’y a rien de grave, que c’est une découverte dans notre vie, que tout a été chamboulé et qu’il faut s’organiser. On finit toujours par trouver un moyen de se débrouiller et notre bébé ne se rend même pas compte de ce qui s’est passé.

Il y a aussi les prises de décision qui peuvent nous chambouler. Devrais-je plutôt écouter ce que je pense ou bien ce que me disent ma famille, mes amis qui ont déjà eu des enfants… « Bon certes il y a 20 ans mais bon quand même ils doivent savoir mieux que moi… » Là encore sur ce point j’ai appris à me faire confiance au fur et à mesure. Ma sage-femme m’avait dit « faites comme vous le sentez, vous ferez toujours bien pour votre enfant. Si vous vous rendez compte que finalement ce n’était pas le bon choix et bien la prochaine fois vous changerez mais quoi qu’il arrive vous n’aurez pas fait de mal à votre bébé. » Cette phrase m’a donnée confiance et résonne très souvent en moi. En effet, quoi que je fasse je ne lui ferai pas de mal et j’essaierai d’agir pour son bien-être donc pas de crainte à avoir, « crois en tes convictions Emeline et fais comme tu l’entends ».

Tout ça pour vous dire que moi aussi j’ai des moments de fatigue malgré un petit bout qui est adorable, que moi aussi je pleure parce que je suis épuisée et qu’en suite je m’en veux, que moi aussi je manque de confiance, que moi aussi j’ai parfois du mal à tout gérer mais que finalement tout ça n’est rien lorsqu’on prend du recul et qu’on regarde notre petit coeur grandir et nous sourire… Nous ne sommes pas de mauvaises mères parce que nous pleurons, parce que nous sommes fatiguées, parce que nous ne pensons pas à tout… Concentrons nous sur ce que nous faisons de bien pour nos bébés car il y a bien plus de positif et voyons comment nous avons évolué depuis qu’ils sont à nos côtés. Je suis certaine qu’on se dira que nous avons grandit en même temps qu’eux et que nous pouvons être fière de la manière dont ils évoluent car finalement c’est tout de même grâce à nous s’ils sont heureux, n’est ce pas là le principal ?

 

 

Haut les coeurs si vous êtes dans une phase de questionnement, vous êtes une bonne mère !

Je vous fais de gros bisous et vous dis à très vite,

Emeline